Chapitre 2 : Point de vue Alec "Angel m’irait mieux comme prénom d’après toi ?"

Le paralyseur m’agrippa et sans que je n’ai eut le temps de faire quoique ce soit, mon corps devint pierre. Je voyais et entendais, mais je ne pouvais pas bouger. J’entendis des bruits de pas. Des renforts ? L’homme tourna la tête, grogna et me lança dans l’eau froide. Je coulais lentement. Tout à coup, j’entendis un bruit sourd : quelqu’un venait de pénétrer dans l’eau. La silhouette nagea gracieusement vers moi. C’était une femme. Une jeune femme. Très jeune. Elle avait de longs cheveux blonds et des yeux marrons. Était-ce une illusion ? Elle me semblait être un ange. Elle enroula ses bras autour de mon torse et moi, incapable de mouvement, me laissais remonter à la surface. Lorsque nous fûmes à la surface, je sentis des bras familiers me tirer sur le pont. C’était ma sœur, Jane. Nous entendîmes un « crack » et d’un seul coup, je retrouvai l’usage de mes membres. Je me relevai en sursaut.

  À côté de Démétri et Félix, il y avait un vampire, un autre, un peu plus grand, semblait se remettre du paralyseur aussi. Une femme – vampire – se précipita vers l’ange et l’aida à sortir de l’eau.

  Démétri et Félix s’approchèrent des quatre inconnus :

- Nous voulions vous remercier d’avoir sauvé notre ami. Je suis Démétri. Voici Félix, Alec et Jane. Nous sommes des Volturis.

- Voici ma sœur, Marie, présenta l’ange, Joshua et Dante. Nous traversons l’Europe.

 - Et vous ? demanda ma sœur. Qui êtes vous ?  

  Un silence de plomb s’installa. L’atmosphère était tendue.

- Je suis Lucifer, lâcha-t-elle.

   Démétri et moi-même, nous nous jettâmes un coup d’œil. Dans l’Histoire, les rares qui se présentaient à nous en tant que « Lucifer » étaient des omniscients.

- Vous voyagez ? demanda Démétri.

- En effet, répondit la dite Marie.

- Donc, continua Démétri, vous n’avez pas de… domicile fixe ?

- À moins qu’à vos yeux un vieux van pourri soit un domicile fixe… commença Dante.

- Non, finit Joshua, nous n’en avons pas.

- Dans ce cas, permettez-nous de vous héberger… temporairement.

  Démétri et son éternelle hospitalité. Mais Lucifer n’était pas dupe. Elle avait compris qu’elle nous intéressait. C’était un omnisciente. Voilà pourquoi ces yeux étaient marrons et pas rouges. Mais cela n’enlevait pas sa beauté. Elle ressemblait toujours à un ange. Avec ces cheveux blonds mouillés qui gouttaient sur ses épaules, avec l’eau, son col roulé fin beige épousait parfaitement son corps, laissant deviner chaque dessin de son corps. Elle était belle. Plus que belle. Une concurrente pour Heidi. En quelques centaines d’années je n’avais jamais vu telle créature. Elle me fixait. Avait-elle lut mes pensées ? Je détournais le regard pour m’intéresser à celui qui semblait être le chef de la bande. Joshua. Il regardait Marie qui acquiesça.

- D’accord, dit-il, on vous suit.

Nous traversâmes les rues de Venise en courent. Démétri et moi-même étions en tête du cortège et Jane et Félix fermaient la marche. Lucifer trainait juste devant Jane, obligeant ma sœur à ralentir ce qui agaçait particulièrement cette dernière. Mais ordre de Aro en personne « si vous voyez un Omniscient, interdiction de lui faire quoique ce soit. Soyez respectueux et courtois. » Jane ne ferait jamais quelque chose qui contrarierait le Maître. C’est dans un silence assourdissant que nous arrivâmes à Volterra.   

  Nous descendîmes dans les fon fonds du vieux château de Volterra, lieu de résidence des Volturis. Arrivé près du bureau de Giana, l’hôtesse d’accueil nous salua, souriante. Dante lui fit un sourire en coin qui la fit glousser.

- Je vais prévenir le Maître, me susurra Jane.

Elle entra dans la Grande Salle.

- On est censé glander là ? demanda Lucifer en toute insolence.

- C’est la procédure, répondit Démétri, complice.

  Lucifer lui accorda un sourire. Comment une aussi charmante créature pouvait s’appeler comme le Diable ?

- Lucifer est votre véritable prénom ? demandais-je.

- Pourquoi ? Angel m’irait mieux comme prénom d’après toi ? me dit-elle.

Son sourire était vainqueur et son regarde mi-complice mi-insolant. Je lui rendis son sourire et son regard. C’est ce moment précis que Jane choisit pour revenir. Elle cligna des yeux, hébétée, puis fusilla Lucifer du regard. Jane la fixa mais rien ne se produisit. Je posais une main sur l’épaule de ma sœur qui arrêta son cinéma. Lucifer devait avoir utilisé le bouclier pour bloquer le don de Jane. Ma sœur avait une fâcheuse habitude d’utiliser son don de torture sur quiconque qui s’approchait un peu trop de moi.

- On peut rentrer, dit-elle.

Nous pénétrâmes dans la Grande Salle. La salle était haute de plafond, recouverte de marbre. Des gardes – vampires – dans tous les coins. Des bancs en Pierre contre les murs et au fond de la Salle trois grand trône. Le trône de droite était occupé par Marcus, celui de gauche par Caïus et celui du milieu était inoccupé car Aro avait bondit avec son habituel enthousiasme vers nous.

  Tout à coup, la scène habituelle des Trois frères – Marc complètement désintéressé, Caïus en colère pour un « oui » ou pour un « non » et Aro toujours souriant – se transforma. L’expression de Aro  de figea, Caïus retenu son souffle et Marcus sembla reprendre vie. Tous trois fixèrent Lucifer. Aro se précipita sur elle et lui pris la main. Lucifer jeta un coup d’œil à Dante qui acquiesça.

- Vous êtes, commença Aro, Lucifer.

- En effet, répondit ma sauveuse.

- Vous êtes…

- Une omnisciente, le coupa-t-elle.

- Quel est votre véritable nom ?

- Tout le monde me connait sous ce nom.

- Et Dante est un…

- Cacheur.

Ce n’était plus une fusillade mais un duel. Les armes, leur bouche et les balle les répliques. Ils se parlèrent au tac au tac.

- Nous vous remercions, dit Marcus qui s’était levé.

Tout le monde fut surpris. Il était rare que Marcus réagisse. Surtout pour dire ce genre de chose.

- Pourquoi ? demanda Lucifer.

Tout n’était que provocation. Ne se rendait-elle pas compte qu’il s’agissait d’un des souverains des vampires qui la remerciait ? 

- Pour avoir sauvé Alec, dit tout simplement Marcus.

La façon dont il avait dit mon prénom était étrange.

- Heidi, Démétri, appela Aro, amenez nos invités dans des chambres.

Heidi arriva de sa démarche voluptueuse. Ses cheveux blonds dansaient dans son dos et elle se déhancha sur ses interminables jambes. Démétri et Heidi guidèrent nos invités vers une porte du côté. Aro se tourna vers nous. Et c’est parti pour le rapport !